Description des voyages, rencontres, anecdotes et coups de cœur.

Nous sommes finalement arrivés à nous extirper des folies nocturnes de la capitale pour rejoindre Medellin, ville du printemps éternel. La route est assez incroyable et nous permet de commencer enfin à découvrir la richesse environnementale de la Colombie : des montagnes, des forêts luxuriantes, des oiseaux incroyables, un coucher de soleil fabuleux près d’un village d’exploitants de mangues, une vue imprenable sur Medellin by night… Et tout ça en 450km et 12h de bus, plus confortable qu’un avion et pour seulement 20 euros.

Nous nous installons dans le quartier paisible et résidentiel de Laureles où se trouve à quelques pas la Carrera 70, connue pour son activité nocturne, ses nombreux restaurants et sa proximité avec le centre-ville. L’occasion pour nous de découvrir plus en profondeur le fonctionnement de la ville et son histoire politique.

Lire la suite

« Aller jusqu’au bout ce n’est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller. » Albert Camus

Nous quittons Puerto Musahualli le matin du 2 décembre pour rejoindre notre troisième destination : La Colombie.

Même si nous cherchons à favoriser le fait de voyager à vitesse humaine dans nos déplacements, le Covid nous oblige à prendre des avions pour changer de pays en raison de la fermeture des frontières terrestres. C’est dommage de ne pas pouvoir pérégriner en bus le long de la Panaméricaine mais il faut reconnaitre que le fait de quitter l’Amazonie équatorienne le matin et se retrouver le soir dans la capitale colombienne est assez hallucinant en termes de transition.

Lire la suite

Avec le kiff ressenti au plus profond de nos êtres et rechargés par nos émerveillements répétés aux Galapagos, on retourne faire un break au Secret Garden pour à nouveau organiser notre futur.

On profite de ce temps pour aller rencontrer l’Alliance Française de Quito et plus particulièrement Charline Largarde (voir l’article rédigé par Orthodidacte ici), la responsable de la pédagogie. On apprend en une heure l’essentiel du fonctionnement du monde de l’éducation en Equateur. C’est sans grand étonnement qu’on nous explique le schisme existant entre l’éducation publique (fiscale comme ils l’appellent ici) et l’éducation privée. L’école fiscale est étranglée par l’endettement du pays et cela engendre une réduction de moyens matériels et des professeurs plus assez investis et encouragés par un salaire n’excédant pas quelques centimes de dollars l’heure. En face, dans les quartiers plus privilégiés, ce sont des écoles à plus de 3000 dollars le mois qui encouragent le mécanisme de reproduction si bien expliqué par Pierre Bourdieu. Le capital, symbolique, culturel, social et économique, en se transmettant d’une génération à l’autre, crée une société d’héritiers, dont la reproduction est l’élément vital à la survie du pouvoir et de la distinction. Charline nous explique que les jeunes équatoriens sont très ouverts au numérique et que cela laisse une chance aux acteurs de l’éducation digitale de réduire les disparités de moyen dans l’apprentissage. Le français en Equateur est la seconde langue étrangère apprise après l’anglais. L’Alliance, chargé de valoriser la culture et la langue française dans le pays, poursuit ainsi son travail d’éducation au numérique pour permettre aux équatoriens de se former en ces temps confinés.

Lire la suite

« Jouer avec un chien des rues, échanger un sourire avec un inconnu assis sur un banc, manger des choses inconnues et fraîchement sorties du lieu environnant, croiser des animaux dans leur état sauvage et cohabiter tranquillement avec eux, multiplier les possibilités d’émerveillement et d’échanges, se sentir toujours ouvert énergétiquement, dormir autant qu’on le souhaite et prendre un rythme doux, s’ennuyer pour assimiler la découverte, marcher sans but pour aller vers soi, apaiser les tensions naissantes et faire croître les instincts atrophiés, entendre les oiseaux faire leur messe, ressentir le soleil sur la peau et la brise réveiller nos pores, observer la vie en train de se faire, réfléchir, avancer, marcher, penser, bouger, dormir, respirer, s’orienter vers l’action, dépasser ses peurs et aller vers ses rêves, croiser de la joie et du calme, et recommencer cela éternellement…
En prenant seulement le temps de voyager.  »

Anthony

Comme chaque étape de notre itinéraire, les Galapagos n’étaient pas prévues. Au Secret Garden, Florian nous passe le message : « Allez-y sans hésiter ! Les îles Galapagos, c’est un paradis indescriptible. » Nous pressentons une opportunité unique et décidons donc d’ignorer l’importance du coût financier que ce voyage représente pour aller à la rencontre du Merveilleux.

Lire la suite

Afin de changer de continent et de nous envoler pour l’Equateur, nous devons rejoindre la métropole et passer par Madrid. Nous avons donc retrouvé un Paris agité par l’anxiété générale. Où la misère humaine se croise à tous les coins de rue, la ville nous a semblé plus agressive que lorsque nous l’avions laissé. Est-ce une illusion créée par le contraste avec un voyage doux et apaisant sur une île ? Ou est-ce Paris, porte-parole d’une France qui va mal ? Alors que le couvre-feu est de mise chez les parisiens, nous enfreignons les lois pour s’accorder un peu de réconfort et de rhum « cahuète » chez Alissandre et Jean.

Lire la suite

Plage Etang Salé

A la croisée des chemins

Aussitôt avoir quitté la Fontaine Aromatique, nous retrouvons Charly et Manon, qui redescendent du Piton des Neiges, à Etang-Salé. Nous marchons dans le sable noir à la recherche du lieu idéal pour poser les tentes. Les vagues sont belles à la lumière du soleil couchant, se fondant dans une fine brume. Ineffables. Nous montons le campement sous les derniers rayons du soleil avant de retourner en ville, refaire le monde autour d’un verre et de sandwich aux bouchons. La traversée nocturne de la plage nous amuse avec la rencontre d’innombrables crabes sortant du sable pour rejoindre l’eau. Charly et Manon nous livrent tous leurs conseils et recommandations pour l’ascension du Piton des Neiges que nous attaquerons le lendemain-même. Le moment est doux, comme toujours avec eux, sous les étoiles filantes.

Lire la suite

Johan et son alambic

Le voyage, pour découvrir et apprendre, demande un enracinement dans le pays visité. Nous avions donc pris contact avec Johan, distilleur d’huiles essentielles, pour convenir de 10 jours de woofing à La Fontaine Aromatique. En échange de quelques heures de travail, nous nous établirons au Wwoofcamp, petit coin de paradis. Le terrain de Johan surplombe la route des Tamarins, Saint Leu et l’océan. Entre manguiers, attiers, avocatiers, papayers, frangipaniers et autres variétés poussent une pléthore d’herbes aromatiques à distiller : lemon grass, baies rose, eucalyptus, géranium, tea tree, romarin, thym brésilien… Le propriétaire des lieux y a construit différents habitats insolites et plus récemment, avec l’aide des derniers woofers, Charly, Marina, Thomas, Manon et Lou, le Wwoofcamp : une grande tente est montée sous une ombrière, un salon en palette, une cuisine ouverte sous un abri de tôle, des toilettes sèches et une douche extérieure. Une vraie maison sans mur, qui n’a rien à envier à un hôtel 4 étoiles.

Lire la suite

Après une semaine aquatique, nous décidons de prendre 3 jours pour explorer les montagnes de la Réunion, plus particulièrement les cirques de Cilaos, Mafate et Salazie.

Nous tendons le pouce pour rejoindre Saint Louis. 2 voitures, 1h d’échanges, de partage et de connexions folles. Quel plaisir de faire du stop ! En s’ouvrant sans contrainte aux autres, on attire les opportunités d’apprendre et de se nourrir, de prendre, de donner et aussi de laisser.

Lire la suite

C’est parti, dans une ambiance de science-fiction : individus masqués, rappel-micro incessants des gestes barrières, pompiers en segway, nous sommes à l’aéroport. Le Car Jaune nous dépose à La Saline les bains. Quelle heure est-il ? Le téléphone indique 7h, nos cerveaux 16h. Pourtant, seulement 2h de décalage avec la métropole.

Il faut dire que ces dernières semaines ont été quelque peu agitées : derniers préparatifs, changement de destination, déménagement, adieux heureux et douloureux… Même encore dans l’avion, il était difficile pour nous de réaliser ce que nous nous apprêtions à vivre. Arrivés ici, réintégrant chaque seconde qui s’écoule, l’agitation semble déjà loin et le monde extérieur se pose.

Lire la suite