Avec le kiff ressenti au plus profond de nos êtres et rechargés par nos émerveillements répétés aux Galapagos, on retourne faire un break au Secret Garden pour à nouveau organiser notre futur.
On profite de ce temps pour aller rencontrer l’Alliance Française de Quito et plus particulièrement Charline Largarde (voir l’article rédigé par Orthodidacte ici), la responsable de la pédagogie. On apprend en une heure l’essentiel du fonctionnement du monde de l’éducation en Equateur. C’est sans grand étonnement qu’on nous explique le schisme existant entre l’éducation publique (fiscale comme ils l’appellent ici) et l’éducation privée. L’école fiscale est étranglée par l’endettement du pays et cela engendre une réduction de moyens matériels et des professeurs plus assez investis et encouragés par un salaire n’excédant pas quelques centimes de dollars l’heure. En face, dans les quartiers plus privilégiés, ce sont des écoles à plus de 3000 dollars le mois qui encouragent le mécanisme de reproduction si bien expliqué par Pierre Bourdieu. Le capital, symbolique, culturel, social et économique, en se transmettant d’une génération à l’autre, crée une société d’héritiers, dont la reproduction est l’élément vital à la survie du pouvoir et de la distinction. Charline nous explique que les jeunes équatoriens sont très ouverts au numérique et que cela laisse une chance aux acteurs de l’éducation digitale de réduire les disparités de moyen dans l’apprentissage. Le français en Equateur est la seconde langue étrangère apprise après l’anglais. L’Alliance, chargé de valoriser la culture et la langue française dans le pays, poursuit ainsi son travail d’éducation au numérique pour permettre aux équatoriens de se former en ces temps confinés.
Lire la suite