Avec le kiff ressenti au plus profond de nos êtres et rechargés par nos émerveillements répétés aux Galapagos, on retourne faire un break au Secret Garden pour à nouveau organiser notre futur.

On profite de ce temps pour aller rencontrer l’Alliance Française de Quito et plus particulièrement Charline Largarde (voir l’article rédigé par Orthodidacte ici), la responsable de la pédagogie. On apprend en une heure l’essentiel du fonctionnement du monde de l’éducation en Equateur. C’est sans grand étonnement qu’on nous explique le schisme existant entre l’éducation publique (fiscale comme ils l’appellent ici) et l’éducation privée. L’école fiscale est étranglée par l’endettement du pays et cela engendre une réduction de moyens matériels et des professeurs plus assez investis et encouragés par un salaire n’excédant pas quelques centimes de dollars l’heure. En face, dans les quartiers plus privilégiés, ce sont des écoles à plus de 3000 dollars le mois qui encouragent le mécanisme de reproduction si bien expliqué par Pierre Bourdieu. Le capital, symbolique, culturel, social et économique, en se transmettant d’une génération à l’autre, crée une société d’héritiers, dont la reproduction est l’élément vital à la survie du pouvoir et de la distinction. Charline nous explique que les jeunes équatoriens sont très ouverts au numérique et que cela laisse une chance aux acteurs de l’éducation digitale de réduire les disparités de moyen dans l’apprentissage. Le français en Equateur est la seconde langue étrangère apprise après l’anglais. L’Alliance, chargé de valoriser la culture et la langue française dans le pays, poursuit ainsi son travail d’éducation au numérique pour permettre aux équatoriens de se former en ces temps confinés.

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« Jouer avec un chien des rues, échanger un sourire avec un inconnu assis sur un banc, manger des choses inconnues et fraîchement sorties du lieu environnant, croiser des animaux dans leur état sauvage et cohabiter tranquillement avec eux, multiplier les possibilités d’émerveillement et d’échanges, se sentir toujours ouvert énergétiquement, dormir autant qu’on le souhaite et prendre un rythme doux, s’ennuyer pour assimiler la découverte, marcher sans but pour aller vers soi, apaiser les tensions naissantes et faire croître les instincts atrophiés, entendre les oiseaux faire leur messe, ressentir le soleil sur la peau et la brise réveiller nos pores, observer la vie en train de se faire, réfléchir, avancer, marcher, penser, bouger, dormir, respirer, s’orienter vers l’action, dépasser ses peurs et aller vers ses rêves, croiser de la joie et du calme, et recommencer cela éternellement…
En prenant seulement le temps de voyager.  »

Anthony

Comme chaque étape de notre itinéraire, les Galapagos n’étaient pas prévues. Au Secret Garden, Florian nous passe le message : « Allez-y sans hésiter ! Les îles Galapagos, c’est un paradis indescriptible. » Nous pressentons une opportunité unique et décidons donc d’ignorer l’importance du coût financier que ce voyage représente pour aller à la rencontre du Merveilleux.

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Afin de changer de continent et de nous envoler pour l’Equateur, nous devons rejoindre la métropole et passer par Madrid. Nous avons donc retrouvé un Paris agité par l’anxiété générale. Où la misère humaine se croise à tous les coins de rue, la ville nous a semblé plus agressive que lorsque nous l’avions laissé. Est-ce une illusion créée par le contraste avec un voyage doux et apaisant sur une île ? Ou est-ce Paris, porte-parole d’une France qui va mal ? Alors que le couvre-feu est de mise chez les parisiens, nous enfreignons les lois pour s’accorder un peu de réconfort et de rhum « cahuète » chez Alissandre et Jean.

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