Ce samedi-là, nous déambulons dans les rues de Santa Cruz de la Sierra animés par l’énergie procurée par l’arrivée dans un nouveau pays mais aussi quelque peu interrogateurs. La ville la plus peuplée de Bolivie, avec ses 2,3 millions d’habitants, semble avoir été désertée, les commerces abandonnés et seules les voies principales sont bitumées. On nous explique que depuis le COVID-19, les commerçants qui n’ont pas mis la clé sous la porte se sont résous à limiter leurs jours d’ouverture. Nous profitons de cette journée pour réaliser les quelques courses que nous avons à faire car le lendemain, en raison des élections des gouverneurs du pays, il sera formellement interdit aux habitants de circuler dans les rues, si ce n’est pour aller voter.

Nous restons un moment posés sur la place centrale, où les locaux se retrouvent en famille ou entre amis dans un calme auquel nous n’étions plus habitués. Pas de musique qui sort d’enceintes disproportionnées, pas de racoleurs ou de vendeurs surexcités. Les adultes discutent pendant que les enfants rient doucement un ballon dans une main, une glace dans l’autre. De quoi savourer le chant des perruches et autres oiseaux exotiques qui ont élu domicile dans le parc.

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Cartagena y las islas del Rosario

Nous arrivons à Carthagène pour attendre la venue d’Enzo. Beaucoup de personnes nous avaient déconseillé cette ville pour son hyperactivité touristique, ses abus policiers et ses sollicitations oppressantes et quelques fois belliqueuses. Nous rassemblons les énergies positives accumulées précédemment pour tenter de conjurer les propos entendus jusqu’ici et être neutre dans la découverte de cette ville.

Carthagène est une ville côtière de plus d’un million d’habitants. Ce fut pendant longtemps un grand port stratégique pour la ruée vers l’or et le premier port négrier d’Amérique du Sud, ce qui explique le grand métissage que nous trouverons dans cette ville.

Le centre historique de la ville est magnifique : des maisons coloniales aux balcons spacieux et fleuris, des petits parcs intimistes, des rues colorées et vivantes et des remparts qui ceinturent le centre et offrent une vue superbe sur ce que les locaux nomment Cartagena-Miami : une vue sur les buildings bordant les plages caraïbéennes et témoignant de la richesse de la ville.

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Retour à Taganga

Après notre pause à la Casa Mediterranea, nous nous relançons à la découverte de ce fabuleux et si diversifié pays.

Goyo, notre ami de la finca Cinduli, vient nous chercher en taxi pour rejoindre à nouveau Taganga. Il nous explique vouloir rester à Santa Marta et chercher du boulot. Il s’est renseigné pour être chauffeur de taxi mais il n’a pas les moyens pour se payer la licence qui coûte 100 euros plus les charges de location journalière de taxi à 15 euros. Nous apprendrons finalement qu’il retournera dans son pays, le Vénézuela, où la situation est pourtant catastrophique.

Nous arrivons ensemble à Taganga et nous avons le plaisir de retrouver Lili, Ruben et Geronimo pour une journée détente à la plage. Nous prenons un smoothie banane-Oréo dans un des nombreux kiosques à poissons du village et nous allons à Playa Blanca, notre plage aux milles aventures. C’est la deuxième fois que Ruben se baigne dans la mer et nous assistons, heureux, à ce moment sacré. En effet les Kogis, normalement, ne s’immergent pas dans la mer, considérée comme déesse sacrée à l’origine de toute chose. Une façon symbolique de signifier que nous ne re-rentrons pas dans le lieu d’où on vient.

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¡Barriga llena, corazón contento ! 

Les arepas :

L’arepa est une spécialité vénézuélienne et colombienne généralement servie au petit-déjeuner. Il s’agit d’un petit pain au maïs que l’on peut fourrer au fromage, à la viande, aux légumes…

  1. Mélanger 2 tasses de farine de maïs avec 2 cuillères à café de sucre et du sel.
  2. Ajouter progressivement 1 tasse de lait et 1 tasse d’eau tiède.
  3. Ajouter 100 grammes de beurre ramollis puis pétrir la pâte.
  4. Laisser reposer 5 min.
  5. Prendre une boule de pâte et aplatir entre les paume de la main sans excéder 1 cm d’épaisseur.
  6. Faire cuire dans une poile avec de huile jusqu’à ce qu’ils dorent (la quantité d’huile dépend des goûts… perso, on n’aime pas du tout les arepas frits.)

Soupe d’ajiaco :

  1. Dans une marmite, faire cuire 2 oignons hachés, un peu de coriandre, (selon les goûts), 2kg de poulets , du sel et couvrir d’eau. Faire cuire à feu vif en écumant puis, puis réduire le feu.
  2. Une fois que le poulet est commence à être cuit, retirer les oignons et la coriandre et y ajouter un bouillon en cube de volaille, du poivre et 375g de pommes de terre sabanera (équivalent en France ?) coupées en morceaux et laisser cuire à feu moyen pendant 30 min.
  3. Quand le poulet est cuit, le sortir et le découper en tout petits morceaux.
  4. Ajouter dans la marmite 250g de pommes de terre criolla et 500g de pommes de terre « pastusa » (équivalent ?) coupées en morceaux ainsi que des feuilles de guasca (équivalent ?) et des épis de maïs. Poursuivre la cuisson durant 15 min.
  5. Une fois les pommes de terre cuites, ajouter les morceaux de poulet et laisser sur le feu 5 à 10 min de plus.
  6. Servez bien chaud, accompagné de crème fraîche, de câpres, de piment et de tranches d’avocat bien mûres.

Salade costaricaine de Jacques (pas très colombienne mais bon…) :

  • 1 ananas
  • Un poivron rouge
  • 1 oignon
  • De la coriandre au goût
  • Du jus de citronJacques
  • De huile
  • 1 gousse d’ail bien émincé

Riz à la noix de coco :

  1. Faire chauffer 2 cuillères à soupe d’huile dans une sauteuse. Ajouter 1 oignon émincé. Le laisser devenir translucide.
  2. Rajouter une cuillère d’huile et verser 2 verres de riz basmati. Le faire suer dans la matière grasse sur le feu pas trop chaud jusqu’à ce qu’il soit translucide.
  3. Ajouter 1 boîte de lait de coco. Remuer. Ajouter environ 3 verres d’eau en fonction de l’absorption du riz. Faire cuire sur feu doux pendant 15 à 20 mn en surveillant et en remuant régulièrement. Rajouter de l’eau ou du bouillon si nécessaire.
  4. Quand le riz est presque cuit, ajouter une bonne poignée de noix de coco râpée.

Cayeye :

  1. Dans une casserole remplie d’eau et de sel, faire cuire 6 petites bananes-plantains vertes avec la peau en enlevant uniquement les pointes. Laissez-les cuire jusqu’à ce qu’elles soient tendres, retirez-les de l’eau, épluchez-les et écrasez-les à la fourchette jusqu’à ce qu’elles aient une texture fine et lisse.
  2.  Dans une poêle à feu moyen, chauffer l’huile et le colorant. Mettre un gros oignon rouge et 4 échalottes finement hachés, 1 gousse d’ail hachée et du paprika. Faire cuire 2 minutes.
  3. Ajouter 1 tomate mur coupée en petits dés et assaisonner avec du sel et du poivre. Cuire encore 4 minutes à feu moyen, puis réserver.
  4. Ajouter deux cuillères à soupe de beurre fondu à la purée de banane, 6 cuillères à soupe d’huile d’olive et une tasse de fromage Costeno (on a l’embarras du choix pour l’équivalence en France…), bien mélanger et faire chauffer à feu doux.
  5. Servir chaud, soupoudré de fromage râpé et accompagné d’un œuf au plat et d’un avocat par exemple.

Feliz Navidad en Taganga

Arrivée à Santa Marta en début de journée, les paysages nous rappellent fortement notre arrivée à Saint Denis de La Réunion. Un aéroport proche de l’océan, qui nous donne l’impression d’atterrir sur l’eau, une architecture propre aux villes du sud, une chaleur assez suffocante. Cela nous rappelle aussi à quel point notre première destination est loin de nous. Plus de trois mois de voyage et des souvenirs qui bousculent les précédents. C’est vertigineux et nous sommes heureux de prendre du temps pour écrire ces aventures afin de les distiller et les métaboliser dans nos corps et nos esprits.

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